Inspection de ponts par drone
Quel drone est utilisé pour l’inspection des ouvrages d’art ?
Nous utilisons principalement le DJI Matrice 210, drone industriel robuste, certifié pour des opérations spécialisées et équipé de systèmes redondants (batteries doubles, capteurs d’évitement, résistance aux conditions difficiles).
Pourquoi une nacelle montée sous le drone est-elle indispensable pour les ponts ?
Le Matrice 210 permet l’emport d’une nacelle suspendue en dessous du châssis (mode bottom-mount).
Avantages techniques :
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Inspection sous tablier : accès visuel aux poutres, câbles, joints et zones cachées.
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Angles optimisés : caméra orientable vers le haut et le bas avec stabilisation gyroscopique.
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Réduction des interférences : le champ visuel n’est pas obstrué par les bras ou hélices du drone.
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Caméra RGB haute résolution pour détection de fissures, corrosion, épaufrures.
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Zoom optique 30× pour inspections sans proximité immédiate.
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Caméra thermique (XT2 / H20T) pour localiser infiltrations d’eau ou défauts de matériaux.
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Capteurs LiDAR ou photogrammétriques pour modélisation 3D précise.
Quelle précision peut-on atteindre ?
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Photogrammétrie : précision centimétrique après traitement.
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Inspection visuelle : détection de fissures > 1 mm selon conditions d’éclairage.
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Thermographie : sensibilité thermique de ±0,05 °C (avec capteurs adaptés).
Quelles sont les contraintes opérationnelles ?
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Conditions météo : vent < 10 m/s, pluie faible uniquement.
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Environnement électromagnétique : attention aux ponts métalliques massifs (perturbations).
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Distances de sécurité : respect des scénarios de vol européens (catégories ouverte/spécifique).
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Autonomie : 20–25 minutes par jeu de batteries, planification de vols nécessaires.
Quelle est la méthodologie d’une mission type ?
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Étude préalable : analyse des plans, définition des zones critiques à inspecter.
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Vols programmés avec trajectoires adaptées à la géométrie du pont.
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Captation multisensorielle : visuel, zoom, thermique, selon cahier des charges.
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Traitement post-mission : orthophotos, nuages de points, rapports annotés.
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Transmission des livrables : formats compatibles SIG/BIM (LAS, OBJ, PDF).
Quelles sont les limites par rapport aux méthodes traditionnelles ?
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Le drone fournit une inspection visuelle et thermographique mais ne remplace pas les contrôles destructifs ou les essais in situ (carottages, ultrasons).
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Certaines zones confinées (intérieur de piles, caissons fermés) restent inaccessibles.
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Dépendance aux conditions météo et autorisations réglementaires.
Quelles sont les normes ou référentiels applicables ?
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Conformité avec la réglementation européenne (EASA) pour l’utilisation des drones.
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Respect des préconisations CEREMA / SETRA pour les inspections d’ouvrages d’art.
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Données exploitables dans le cadre des diagnostics réglementaires et plans de maintenance.